Stéphane Cartier était prédestiné à travailler la terre. Son arrière-grand-père cultivait de l’ail, ses grands-parents des légumes, et son père a pris la suite. Il y a 13 ans, Stéphane a repris l’exploitation familiale avec sa compagne. Rencontre au milieu des légumes avec ce maraîcher passionné…

Ici, on travaille en famille

« J’ai toujours voulu travailler dehors donc j’ai fait un bac professionnel agricole, un BTS horticole spécialité espaces verts et puis à la sortie j’ai bossé 15 ans au service espaces verts de la mairie. Prendre la suite était un choix. C’est plus compliqué, on fait plus d’heures, on a moins de vacances, mais ce qu’on fait, c’est pour nous ! Aujourd’hui, mes parents sont partis en retraite mais ils me donnent encore des gros coups de main, et puis mes filles m’aident aussi. Elles ont fait des BTS production horticole aussi. »

Crédit photo : Charles Savouret

Des journées bien remplies

« Le lundi et le mardi on est dans les champs, c’est de la plantation, du binage, de l’arrosage, éventuellement de la récolte. À partir du mardi, c’est beaucoup de récoltes pour avoir des légumes à la vente le mercredi matin puisqu’on ouvre du mercredi matin au samedi matin, en plus du marché du jeudi après-midi à la Sardagne.

Le dimanche on peut marquer la coupure, même si faut venir ouvrir les serres, donner un coup d’arrosage. On peut faire une balade en montagne, un tour en vélo ! »

Respecter le rythme de la nature

« On a uniquement du légume ou du fruit de saison et puis du local. On a des serres, non chauffées, qui nous permettent d’avancer les cultures. La tomate pour nous c’est pas avant le 14 juillet, jusqu’à fin octobre. L’année passée on a essayé la patate douce. Ça a super bien marché ! Cette année on double la quantité, les clients adorent ! Il y a encore deux ou trois ans, je voyais ça comme un légume des pays chauds. »

Une clientèle (très) fidèle

« Je ne me vois pas vendre ailleurs, on a notre clientèle, on les connaît. J’ai encore des clients que mes grands-parents avaient. Ce matin j’ai eu une dame qui m’a connu petit au marché de Scionzier ! »

Ça se bouscule au portillon

« Il y a eu un changement au premier confinement, on ne savait pas comment faire, les caisses de légumes étaient tout de suite vides, on ne savait pas comment gérer tous ces gens ! On a un nombre croissant de clients, on a l’impression d’avoir de moins en moins de temps libre, les journées sont bien remplies. »

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