Par cbetend, le 10 avril 2024
Temps de lecture : 3 min.
Stéphane Cartier était prédestiné à travailler la terre. Son arrière-grand-père cultivait de l’ail, ses grands-parents des légumes, et son père a pris la suite. Il y a 13 ans, Stéphane a repris l’exploitation familiale avec sa compagne. Rencontre au milieu des légumes avec ce maraîcher passionné…
Ici, on travaille en famille
J’ai toujours voulu travailler dehors donc j’ai fait un bac professionnel agricole, un BTS horticole spécialité espaces verts
« Et puis à la sortie j’ai bossé 15 ans au service espaces verts de la mairie. Prendre la suite était un choix. C’est plus compliqué, on fait plus d’heures, on a moins de vacances, mais ce qu’on fait, c’est pour nous ! Aujourd’hui, mes parents sont partis en retraite mais ils me donnent encore des gros coups de main, et puis mes filles m’aident aussi. Elles ont fait des BTS production horticole aussi. »
Des journées bien remplies
« Le lundi et le mardi on est dans les champs, c’est de la plantation, du binage, de l’arrosage, éventuellement de la récolte. À partir du mardi, c’est beaucoup de récoltes pour avoir des légumes à la vente le mercredi matin puisqu’on ouvre du mercredi matin au samedi matin, en plus du marché du jeudi après-midi à la Sardagne.
Le dimanche on peut marquer la coupure, même si faut venir ouvrir les serres, donner un coup d’arrosage. On peut faire une balade en montagne, un tour en vélo ! »
Respecter le rythme de la nature
« On a uniquement du légume ou du fruit de saison et puis du local. On a des serres, non chauffées, qui nous permettent d’avancer les cultures. La tomate pour nous c’est pas avant le 14 juillet, jusqu’à fin octobre. L’année passée on a essayé la patate douce. Ça a super bien marché ! Cette année on double la quantité, les clients adorent ! Il y a encore deux ou trois ans, je voyais ça comme un légume des pays chauds. »
Une clientèle (très) fidèle
Je ne me vois pas vendre ailleurs, on a notre clientèle, on les connaît. J’ai encore des clients que mes grands-parents avaient. Ce matin j’ai eu une dame qui m’a connu petit au marché de Scionzier !
Ça se bouscule au portillon
« Il y a eu un changement au premier confinement, on ne savait pas comment faire, les caisses de légumes étaient tout de suite vides, on ne savait pas comment gérer tous ces gens ! On a un nombre croissant de clients, on a l’impression d’avoir de moins en moins de temps libre, les journées sont bien remplies. »
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