Par sgrange, le 01 mars 2024
Temps de lecture : 3 min.
Je m’appelle Gilles Mugnier, je fais partie de la famille Mugnier. Nous venons de Domancy et nous sommes distillateurs depuis les années 1940, lorsque mon grand-père avait commencé.
Une histoire de famille
Nous sommes distillateurs de père en fils : mon grand-père à commencé, puis mon père à pris la suite. De ce fait, nous avons baigné dedans. Mon frère a ensuite pris la suite, puis moi. Nous ne sommes pas tout jeune, donc la relève est assuré : mon neveu va prendre la suite.
C’est un savoir-faire qu’il faut avoir beaucoup travaillé avant de le travailler seul : pour réussir à gérer des machines comme nous utilisons, il faut au moins 10 à 15 ans de pratique aux côtés de quelqu’un dont c’est le métier.
Le fonctionnement d’un alambic
Il y a un générateur à vapeur et 3 vases où sont mis les produits. On chauffe le produit à 100°C, on extrait l’alcool, puis on le recondense : c’est le principe de la distillation. Ensuite, ça coule en alcool pur, aux alentours des 50°. C’est similaire à la distillation d’autrefois, avec quelques modifications.
L’arrivée sur un poste
Nos clients sont les mêmes d’année en année, à 95%. Nous avons échangé nos numéros de téléphone. Je leur dit quand nous arrivons dans leur village, ils nous répondent en nous indiquant quelle quantité ils ont à produire, et nous prenons un rendez-vous. Grâce à la quantité précisée, nous savons combien de temps ça va prendre.
Ca se passe très bien avec nos clients, ils sont habitués. Ce sont des gens très sympathiques, qui viennent distiller leur produit. Cela permet de faire de nouvelles rencontres : ils arrivent avec le sourire et ils repartent avec le sourire, et ça aujourd’hui ça n’a pas de prix. C’est de plus en plus rare, dans la vie actuelle, de vivre des moments comme ceux-là. On en est fier et on aimerait que ça continue.
De villes en villages
C’est ancestral : dans le temps il y avait énormément de bouilleurs ambulants, et chacun avait ses villes et villages. Cette tradition est restée, donc nous avons conservé nos villages. Dans certains villages, la tradition s’est perdue parce qu’il n’y avait pas assez de client. Effectivement, déplacer une alambic demande une journée entière. Mais Cluses, c’est une bonne ville qui reste sur notre route.
Thématiques
Ce contenu vous a été utile ?
Merci
Merci d’avoir pris le temps de nous indiquer que ce contenu vous avait été utile. Vos encouragements nous sont essentiels, et vos retours nous permettent de nous améliorer.
Merci
Merci d’avoir pris le temps de nous indiquer que ce contenu ne vous avait pas été utile. Nous en sommes désolés.
Partager ce contenu
- Partager
- Partager sur Facebook
- Partager sur X / Twitter
- Partager sur WhatsApp
- Partager par mail
Partager ce contenu
Vous aimerez aussi
- Commerçants
- Visages du territoire
François COZ et sa brasserie Orange duck
Par apetit, le 27 Sep 2024
Temps de lecture : 3 min.
- Sportifs
- Visages du territoire
Prachi et Benoît, le couple franco-indien
Par frichard, le 05 Juil 2024
Temps de lecture : 2 min.
- Commerçants
- Visages du territoire
Léa et Corentin, les gérants du Petit Fourneau
Par asautejeau, le 05 Juil 2024
Temps de lecture : 3 min.
- Commerçants
- Visages du territoire
Par asautejeau, le 05 Juil 2024
Temps de lecture : 3 min.
- Commerçants
- Visages du territoire
Marina et Fabrice, entre gourmandise et convivialité
Par frichard, le 05 Juil 2024
Temps de lecture : 3 min.
- Commerçants
- Visages du territoire
Tiffanie Favrat, barsserie Big Mountain
Par asautejeau, le 04 Juil 2024
Temps de lecture : 4 min.
- Commerçants
- Visages du territoire
Par asautejeau, le 04 Juil 2024
Temps de lecture : 4 min.
- Artisans
- Visages du territoire
Albert Félisaz, l’entrpreneur et montagnard passionné
Par sgrange, le 04 Juil 2024
Temps de lecture : 4 min.